Chaque contraction me rapproche de mon bébé

2 Mai 2020,

Alors où est ce que je m’étais arrêtée..

Ah oui, enceinte en plein confinement avec Papa qui nous fait de bons petits plats. La routine s’est un peu installée, pas déplaisante pour autant avec tes deux parents qui s’occupent bien entre manger, dodo, console et Netflix, on ne pouvait pas trop se plaindre.

La valise était toujours à moitié faite dans ta chambre, mais  « on a le temps ». Aucun de nous deux n’avaient vraiment réalisé que tu pouvais maintenant arrivé à tout moment, et pourtant mon ventre n’était pas invisible et tes coups nous tenaient compagnie jours et nuits.

Un jour, j’ai perdu du liquide, mais des pertes enceinte on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. N’ayant pas eu d’autres symptômes, j’ai attendu jusqu’au lendemain ou j’ai à nouveau eu la même chose. Pas de prise de tête, j’en parle quand même à ta grand mère qui me conseille d’appeler la maternité. Bien sur je m’attendais à ce que la sage femme me dise que c’était normal et que j’attende bien sagement chez moi. Mais pas du tout elle me dit de venir dans l’heure et de tout emmener avec moi car j’avais probablement fissuré la poche des eaux et que si c’est réellement le cas je ne pourrais pas rentrer chez moi.

BOUM, c’est peut être vrai du coup. Je file à la douche, je termine ma valise avec Papa, on prend une dernière petite photo si jamais, et on part. 

Après un examen, j’avais effectivement fissuré la poche des eaux, je devais resté là bas et être déclenchée le lendemain matin. Papa m’avait juste déposé car avec cette épidémie, il ne pouvait venir qu’à la fin du travail. Un peu triste mais jamais bien longtemps car je n’étais pas seule, j’étais avec toi.
Le soir même j’écoutais un enregistrement de sophrologie que Mamina m’avait enregistrée pour appréhender les contractions comme des vagues qui m’amenaient à toi, j’ai pleuré, évidemment.

Le lendemain matin, déclenchement. Quelques contractions, mais surtout toi qui ne les supportait pas. Ton petit cœur qui ralentissait à chaque contraction que j’avais lorsque j’étais allongée sur le dos, position que je n’ai jamais aimé étant enceinte car elle m’était très désagréable et apparemment pour toi aussi.
Les heures passaient lentement, ton Papa commençait à beaucoup me manquer et je crois que c’est une des premières fois où j’ai vraiment souhaité que tu sortes parce que j’avais plus peur pour toi à l’intérieur qu’à l’extérieur. On me parlait d’éventuelle césarienne, et bien que je voulais un accouchement naturel, je ne pouvais pas prendre le risque de te perdre et bien sur que je l’aurais accepté.

La journée passe, le soir arrive et toujours rien. On me dit qu’on tentera un second et dernier déclenchement demain matin. J’ai un peu mal au ventre et je me sens terriblement seule, tu bouges moins parce que tu es fatigué et moi je n’ai pas Papa. J’ai tellement hâte de te voir. Je demande des cachets contre la douleur et je file au lit. 

 La deuxième journée a été riche en émotions et bien plus belle, je te la garde pour la suite.

Je t’aime babe.

Publié par Angélique Dell'utri

Jeune maman qui souhaite partager son expérience et avoir un souvenir de tous ces beaux et parfois difficiles moments de vie.

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