Un enfant, c’est l’amour qui prend vie

3 mai 2020, 

Deux heures après, je suis réveillée par des douleurs au ventre, rien d’insupportable mais ayant pris les cachets cela me semble bizarre. Je regarde mon application pour les contractions, elles sont de plus en plus longues et rapprochées. Je sonne et on vient me dire que je ne serais pas dans cet état si le travail avait commencé, effectivement je ne souffrais pas énormément mais je demande quand même vérification.

BINGO, col dilaté à 3, elle me propose la péridurale mais m’explique que Papa ne pourra venir que lorsque le col sera dilaté à 8. Plus tôt j’aurais la péridurale, moins le travail ira vite. J’ai tellement envie de te voir et de voir Papa, et je ne souffre pas alors je peux attendre. Elle me propose de faire un monitoring pendant une vingtaine de minute pour que j’ai le temps de me décider. Les contractions s’accentuent petit à petit mais sont supportables, j’essaie de me souvenir de l’enregistrement de Mamina et d’accorder ma respiration.

A la fin, j’ai eu une grosse douleur en bas du ventre, comme si je sentais quelque chose pousser. J’ai demandé à aller aux toilettes et la douleur devenait de plus en plus insoutenable, elles ont ensuite vérifié mon col. 

« Vous êtes dilatée à 10 madame, on vous emmène en salle d’accouchement toute suite, pas de péridural c’est trop tard. »
PANIQUE. Où est Papa ? Impossible pour moi de l’appeler car j’essaie tant bien que mal de gérer la douleur. Est ce que tu vas bien ? Est ce que je vais y arriver ?
Comme l’impression de ne pas être prête et d’avoir une vague d’appréhension alors que je t’attends depuis 9 mois.

Mes souvenirs sont un peu flous parce que j’étais dans un état second, autant te dire que je ne pouvais plus faire la fière à ce moment là. On me prend mon téléphone. J’entendais la sage femme parler à Papa « Venez le plus vite possible c’est maintenant on a pas le temps. » Comment ne pas angoisser, on me demandait d’attendre mais tu voulais sortir. Je commençais le travail et elle me disait que rien ne bougeait alors que j’y mettais toutes mes forces. Jusqu’à ce que je sente deux mains rejoindre les miennes, celle de Papa.

Tout n’a pas été simple, j’ai eu très peur, mais j’avais plus de courage avec lui à mes côtés, il était là, on allait y arriver et te rencontrer ensemble. 

On t’a posé dans mes bras quelques minutes plus tard, le 3 mai 2020 à 2h16.

Le jour et l’heure où ma vie a réellement pris tout son sens.

Publié par Angélique Dell'utri

Jeune maman qui souhaite partager son expérience et avoir un souvenir de tous ces beaux et parfois difficiles moments de vie.

4 commentaires sur « Un enfant, c’est l’amour qui prend vie »

  1. Coucou ! Merci d'avoir pris le temps de lire mon article!Effectivement ça n'a pas été simple mais comme tu le dis Papa a pu être là et ça reste quand même le plus beau jour de ma vie. ♡

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